Les poisons circulatoires

L'antidote universel pour les poisons circulatoires est le Menelath. Une dose d'antidote permet d'annuler un empoisonnement.

Carghenouth

Description
La fleur de Carghenouth produit un liquide rougeâtre toxique, extrait de ses pétales lorsqu’ils sont écrasés. Ce poison provoque une coagulation massive du sang, entraînant une nécrose progressive des tissus et une mort lente mais certaine. Son action peut passer inaperçue pendant plusieurs heures, ce qui la rend d’autant plus dangereuse et insidieuse.

Localisation
Elle pousse dans les déserts chauds, souvent au pied de rochers ou à l’ombre de formations minérales isolées. Elle est identifiable à ses longues tiges fines et ses fleurs d’un rouge sombre légèrement irisé.

Hivers : DD 22
Printemps : DD 22
Été : DD 22
Automne : DD 22
En cas de réussite, il trouvera 1d3 doses par heure de prospection.

Valeur : 53 pièces d’or la dose.

Facteur d'addiction : Aucun (poison)
Toxicité : DD 17 (jet de sauvegarde de constitution pour résister aux effets)

Utilisation :
Le poison est extrait sous forme de liquide (Empoisonneur DD 16, Surive DD 22) et appliqué sur des armes ou dans une boisson. Une dose provoque une coagulation extrême, causant une mort lente entre 6d6 heures, selon la constitution de la victime qui se retrouve durant cette période empoisonnée. Le poison est difficile à détecter à l’ingestion et n’a pas de goût marqué. Il est généralement mortel sans antidote spécifique ou soins magiques majeurs.

Charduvaq

Description
La baie de Charduvaq contient un liquide brunâtre toxique qui agit en ralentissant fortement la circulation sanguine. La victime devient léthargique, faible et désorientée. Ce poison ne tue pas directement, mais il affaiblit toutes les fonctions vitales, ralentit les réflexes et double le besoin de sommeil, ce qui en fait un choix de prédilection pour ceux qui souhaitent neutraliser un adversaire sans laisser de trace violente.

Localisation
Elle pousse dans les zones désertiques arides, nichée à la base d’arbustes secs et épineux. La baie est de teinte brun rougeâtre, légèrement ridée et sans odeur marquée.

Hivers : DD 16
Printemps : DD 16
Été : DD 16
Automne : DD 16
En cas de réussite, il trouvera 1d6 doses par heure de prospection.

Valeur : 36 pièces d’or la dose.

Facteur d'addiction : Aucun (poison)

Toxicité : DD 16 (jet de sauvegarde de Constitution pour éviter les effets de ralentissement)

Utilisation :
Le liquide extrait de la baie (Empoisonneur DD 12/ Survie DD 16) est utilisé par ingestion ou injection, souvent incorporé à des boissons ou appliqué sur de petites armes perforantes. En cas d’échec au jet de résistance, la victime subit un l'état empoisonné, devient léthargique et a besoin de deux fois plus de repos qu’à l’accoutumée pour récupérer. L’effet peut durer jusqu’à 24 heures.

Chaquassar

Description
La racine de Chaquassar donne une pâte brune modérément toxique, souvent utilisée pour affaiblir une cible sans attirer l’attention. Son effet principal est de provoquer des douleurs internes, une grande fatigue et des pertes de sang modérées. Son action n’est pas foudroyante mais affaiblit la victime durablement, l’empêchant de récupérer normalement et augmentant sa vulnérabilité aux blessures.

Localisation
Elle pousse dans les forêts tempérées riches en sous-bois, près des racines profondes de grands arbres. On la reconnaît à son écorce rugueuse et à son odeur de mousse et de terre humide.

Hivers : DD 22
Printemps : DD 16
Été : DD 16
Automne : DD 22
En cas de réussite, il trouvera 1d6 doses par heure de prospection.

Valeur : 2 pièces d’or la dose.

Facteur d'addiction : Aucun (poison)

Toxicité : DD 15 (jet de sauvegarde de Constitution pour éviter les effets affaiblissants)

Utilisation :
La pâte de Chaquassar (Empoisonneur DD 16/ Survie DD 16) est généralement appliquée sur des armes ou mélangée à de la nourriture ou un liquide chaud. Si le poison est actif, la victime subit 2d6 points de dégâts et souffre d’une fatigue persistante ce qui entraine l'état empoisonné, réduisant son efficacité au combat et ses jets de récupération. Les effets durent entre 2d6 heures, sauf en cas de soins spécifiques.

Klitoune

Description
La racine de Klitoune est utilisée pour produire une pâte dorée à l’aspect inoffensif, mais aux effets neurologiques puissants. Ce poison induit un coma profond de plusieurs jours, sans douleurs apparentes ni symptômes visibles au premier abord. Les victimes semblent simplement endormies. Son usage est privilégié par ceux qui souhaitent neutraliser un individu sans le tuer, ou pour dissimuler un empoisonnement derrière une cause naturelle.

Localisation
Elle pousse dans les zones semi-arides bordées de végétation basse, souvent enfouie sous des pierres plates exposées au soleil. La racine se reconnaît à sa peau nervurée et à son odeur légèrement sucrée.

Hivers : DD 16
Printemps : DD 22
Été : DD 22
Automne : DD 16
En cas de réussite, il trouvera 1d3 doses par heure de prospection.

Valeur : 53 pièces d’or la dose.

Facteur d'addiction : Aucun (poison)

Toxicité : DD 17 (jet de sauvegarde pour résister au coma)

Utilisation :
La pâte de Klitoune (Empoisonneur DD 16/ Survie DD 22) est administrée par contact ou par ingestion. Si le jet de résistance échoue, la victime tombe dans un coma profond durant 2d6 jours, totalement inconsciente, sans réaction aux stimulations extérieures. En cas de réussite partielle, la victime reste consciente mais dans un état léthargique empoisonnée. Un antidote spécifique ou des soins magiques sont nécessaires pour hâter le réveil.

Safher

Description
La fleur de Safher produit une pâte rougeâtre très concentrée, utilisée comme poison de contact ou d’ingestion. Elle agit directement sur le cœur, provoquant un choc cardiogénique massif. Les symptômes apparaissent presque immédiatement : douleur thoracique, suffocation, perte de conscience, puis mort en quelques secondes ou minutes. Elle est parfois utilisée par des assassins d’élite cherchant une mort rapide, silencieuse et difficile à détecter.

Localisation
Elle pousse dans les forêts tropicales denses et humides. La fleur, d’un rouge profond, ne s’ouvre qu’à l’aube et dégage une odeur métallique caractéristique.

Hivers : DD 16
Printemps : DD 16
Été : DD 16
Automne : DD 16
En cas de réussite, il trouvera 1 doses par heure de prospection.

Valeur : 142 pièces d’or la dose.

Facteur d'addiction : Aucun (poison)

Toxicité : DD 22 (jet de sauvegarde de constitution pour éviter les effets mortels)

Utilisation :
La pâte de Safher (Empoisonneur DD 28/ Survie DD 35) est appliquée sur des armes, projetée sur la peau nue, ou dissimulée dans un aliment ou breuvage. Si la victime échoue à son jet de Constitution contre la toxicité, elle subit un arrêt cardiaque dans les 2 à 12 rounds. Même en cas de réussite, des séquelles importantes peuvent survenir : faiblesse persistante, douleurs thoraciques, ou arythmies irréversibles.

Yegharouth

Description
La fleur de Yegharouth est une plante souterraine rare. Elle sécrète une poudre noire extrêmement toxique, souvent extraite à partir de ses pétales séchés. Ce poison inflige des dégâts internes massifs, causant une hémorragie lente et douloureuse. L’exposition provoque une perte rapide de vitalité et peut entraîner la mort sans traitement spécialisé.

Localisation
Elle pousse dans les grottes humides des régions montagneuses tempérées. On la trouve souvent près de gisements minéraux riches en fer, dans des poches de terre noire.

Hivers : DD 16
Printemps : DD 16
Été : DD 16
Automne : DD 16
En cas de réussite, il trouvera 1 doses par heure de prospection.

Valeur : 71 pièces d’or la dose.

Facteur d'addiction : Aucun (poison)

Toxicité : DD 18 (jet de sauvegarde de constitution pour résister aux effets)

Utilisation : La poudre de Yegharouth est utilisée sous forme de poudre sèche (Empoisonneur DD 16, Surive DD 22), souvent mélangée à une boisson ou à de la nourriture. Elle peut aussi être soufflée directement au visage. Une dose inflige 10D6 de dégâts internes. Les effets débutent entre 1d6 X 10 minutes après ingestion, rendant le diagnostic difficile. A l'apparition des symptômes, la victime est empoisonnée. En l’absence de soins, la victime se vide lentement de son sang en perdant 1d6 points d'actions par heure.

Carnets du 12e cycle — Notes sur les poisons du sang

Je devrais arrêter d’écrire tout cela. Mais si je n’écris pas, je rumine. Et si je rumine, je recommence. Alors j’écris.

Carghenouth
Pourquoi est-ce toujours le plus beau qui tue le mieux ? Je l’ai écrasée du bout des doigts ce matin. Une goutte — rouge sombre, presque noble. Elle s’est répandue lentement, comme si elle savait déjà ce qu’elle allait devenir. Le sang. C’est par là qu’elle entre. Et c’est là qu’elle s’installe. Je me demande combien d’heures le corps résiste avant de se rendre. Est-ce que la victime sent quelque chose ? Est-ce que la peur vient… ou juste la fatigue ? Je la garde précieusement, cette fleur-là. Elle me rappelle que la beauté ne pardonne pas.

Charduvaq
Ce fruit-là n’a pas le goût de la mort, mais celui de l’abandon. J’en ai fait une décoction faible, juste pour tester. Pas sur quelqu’un. Sur moi. Je voulais savoir. Tout s’est mis à ralentir. Mon souffle, mes pensées. Et pourtant, aucune douleur. Rien d’alarmant. Juste… l’idée que tout pouvait attendre. Ce poison ne tue pas. Il détourne. Il rend tout un peu flou. Je comprends maintenant pourquoi certains l’utilisent pour soumettre, pas pour tuer. Le pouvoir de rendre inoffensif, c’est peut-être pire que la lame.

Chaquassar
Elle n’a pas bonne odeur, celle-là. Terre, moisissure, chose oubliée. Mais elle agit comme un souvenir lourd. Ce n’est pas immédiat. C’est lent, progressif. L’organisme se fatigue, les forces s’effacent une à une. Et le plus cruel dans tout ça ? C’est que la victime pense que ça vient d’elle. Qu’elle est faible. Malade. Malchanceuse. Je n’ai pas osé en donner à ce mercenaire qui me l’a demandé. Il voulait que son frère “cesse de courir partout.” Je lui ai dit que je n’en avais pas. Ce n’est pas vrai. Mais je crois que j’ai eu pitié. Encore.

Klitoune
Un poison qui endort… Voilà quelque chose de propre. Pas de cri, pas de lutte. Juste une sorte de paix. Mais est-ce que c’est encore un poison, si ça n’arrache rien ? La première fois que je l’ai vu faire effet, la femme est tombée doucement, comme si elle s’allongeait dans un rêve. Elle n’est revenue que trois jours plus tard, sans souvenir. Et moi, je me suis surpris à l’envier. Ce monde est peut-être trop dur. Peut-être que s’en extraire un moment, même artificiellement, même dangereusement, est une forme de repos… Ou de fuite. Je ne sais pas.

Safher
Pourquoi faut-il que la mort rapide soit si chère ? Je l’ai vue agir une fois. Juste une fois. L’homme a eu un haut-le-cœur, s’est agrippé à sa poitrine… et puis plus rien. Ce n’était pas du théâtre. C’était une porte qui se ferme. Je l’ai récoltée en silence depuis. Pas pour la vendre. Pas encore. Je me dis que si un jour je dois partir… je veux que ce soit avec elle. Pas de cérémonie. Juste un soupir. Et rien.

Yegharouth
Je n’aime pas m’approcher des grottes où elle pousse. L’air y est lourd. Trop de fer, trop de silence. Mais elle est là. La fleur noire. Sèche, poudreuse. Et terrible. Ce n’est pas tant qu’elle tue — c’est qu’elle le fait sans qu’on s’en rende compte. Une sorte de lente disparition. Le sang s’en va sans couler. Les forces s’érodent. On reste là, sans comprendre ce qui nous manque. J’ai noté, ce matin, en prélevant quelques pétales : "Ce n’est pas un poison. C’est une absence." Et j’ai refermé ma besace plus vite que d’habitude. Je relis ces lignes, et je me demande ce que je cherche à prouver. Peut-être que je cherche à comprendre. Ou peut-être que je ne veux pas oublier que chaque plante, aussi toxique soit-elle, a quelque chose à dire.