Givrebois
Givrebois
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Perte de santé mentale (SAM): DD 30, réussite 5, échec 3d6+2.
Seuil de critique: 17
Valeur offensive globale: 20
Capacités
Souffle glacé (5-6). Le Givrebois peut expulser un cône de givre noir de 12 m. Toutes les créatures dans la zone doivent réussir un jet de sauvegarde de Constitution DD 18, ou subir 10d6 dégâts de froid et être ralenties (comme par le sort ralentissement) pendant 1 minute.
Malédiction hivernale. Une créature touchée par les attaques de griffes du Givrebois doit réussir un jet de sauvegarde de Constitution DD 16, ou subir une nécrose progressive : elle perd 1d6 points de vie maximum chaque jour jusqu’à ce que la malédiction soit levée par lever une malédiction.
Marche dans la neige. Le Givrebois ne laisse aucune trace dans la neige et peut se camoufler parfaitement dans les paysages enneigés, bénéficiant d’un avantage sur les jets de Discrétion dans ces environnements.
Cri des damnés. Une fois par jour, le Givrebois peut pousser un hurlement qui glace le sang. Toutes les créatures dans un rayon de 30 m doivent réussir un jet de sauvegarde de Sagesse DD 17, ou être terrorisée pendant 1 minute.
Actions
Attaques multiples : Le Givrebois effectue deux attaques de griffes. SI les deux attaques de griffes réussissent, il tente un empalement avec ses bois.
Griffes. Attaque d'arme au corps à corps : +10 pour toucher, allonge 2,50 m, une cible.
Touché : 3d6 + 6 dégâts tranchants et 2d6 dégâts de froid.
Empalement. U+10 pour toucher, allonge 2,50 m, une cible. Attaque magique à distance : +10 pour toucher. Touché : 4d6 + 5 dégâts perforants + 2d6 dégâts nécrotiques.
Description On raconte que le Givrebois est né du cadavre d’un ancien druide, trahi par son cercle et laissé à pourrir sous la neige. Les esprits des forêts gelées se sont nourris de sa rancune, l’ont remodelé pour en faire une abomination vivante, fusion d’écorce, de givre et de haine.
Ses cornes glacées suintent un givre noir qui brûle comme un acide. Ses yeux, de deux lumières blafardes, sondent les âmes des intrus, comme s’il cherchait à réveiller leur peur la plus enfouie. On le voit rarement avant qu’il ne frappe : une ombre se détachant des troncs, une silhouette figée dans la brume, puis le hurlement d’un prédateur du froid.
« Il ne marche pas... il glisse, comme porté par le vent du blizzard. Ses yeux sont deux lunes pâles qui transpercent les ténèbres. Quand je l’ai vu, j’ai su qu’aucune flamme ne pourrait réchauffer mes os à nouveau. »
Témoignage de Torghen, seul survivant de l’expédition de Kjorval.
La légende du Givrebois
On raconte, dans les villages oubliés des montagnes du Nord, qu’il fut un temps où les forêts n’étaient pas glacées. Les pins y poussaient verts et droits, et l’air y était empli du parfum des mousses humides. C’était l’ère d’un druide nommé Kaelhorn, protecteur des bois et guérisseur des hommes. Mais la cupidité d’un seigneur de guerre, avide de terres fertiles, mit fin à cette paix. Kaelhorn refusa de plier le genou, refusant d’offrir la forêt aux flammes pour nourrir le fer des hommes.
Alors ils l’enchaînèrent à un chêne millénaire, et lorsque l’hiver vint, ils le laissèrent mourir, nu sous les neiges, ses cris résonnant à travers les troncs noirs. Mais la forêt, imprégnée de son désespoir, ne l’oublia pas. Sa haine gela les racines, ses os se lièrent aux branches, et son esprit fut dévoré par le froid. Ainsi naquit le Givrebois, premier héraut du gel éternel.
Les signes de sa venue
Les anciens des villages disent que le Givrebois ne chasse que lorsque le silence est parfait, lorsque même le vent semble retenu par la peur. Les arbres givrent sans raison, et la brume se forme comme un manteau. Puis, au loin, on entend un craquement, comme une branche brisée par un poids immense. Si l’on entend ce bruit, il est déjà trop tard.
Ses pas ne laissent aucune trace, mais les cadavres retrouvés parlent pour lui : gelés, le cœur éclaté comme si un froid intense l’avait broyé de l’intérieur. Certains corps portent des marques de branches enfoncées dans la chair, comme si la forêt elle-même les avait transpercés.
Une malédiction glaciale
Les légendes affirment qu’il suffit d’être touché par les griffes du Givrebois pour sentir un froid qui ne quitte jamais la peau. Ceux qui survivent à sa morsure de glace deviennent pâles et fiévreux, puis se mettent à murmurer des paroles étranges, comme s’ils entendaient les arbres leur parler. On raconte que si ces survivants meurent dans la neige, ils se relèvent à leur tour, prisonniers de l’hiver, esclaves du Givrebois.
Proverbes des chasseurs du Nord
- « Ne dors jamais dans une forêt qui se tait. »
- « Si la neige te semble trop blanche, fuis avant qu’elle ne devienne rouge. »
- « Le Givrebois ne tue pas pour se nourrir, mais pour se souvenir. »
La légende du Givrebois – Conte au coin du feu
Le vieux Marnak, assis sur un tabouret près de l’âtre, passa une main ridée dans sa barbe grise. Les flammes projetaient sur ses traits des ombres qui semblaient danser comme des spectres. Autour de lui, les enfants du hameau retenaient leur souffle, les yeux grands ouverts.
— Écoutez bien, mes petits… commença-t-il d’une voix rauque. Ce que je vais vous dire, personne ne l’écrit, car même les mots tremblent en parlant du Givrebois.
Une fillette leva la main, un peu tremblante. — C’est… c’est un esprit ?
Marnak secoua lentement la tête. — Non. Pas un esprit. Pas tout à fait… autrefois, c’était un homme. Un druide qui parlait aux arbres et aux bêtes, et qui protégeait la forêt comme une mère protège son enfant. Mais les hommes du fer l’ont enchaîné et abandonné à l’hiver. Le froid a fait plus que tuer sa chair : il a gelé sa colère jusqu’à la transformer en monstre.
Il se pencha, et sa voix devint un murmure. — On dit que, lorsque la nuit tombe et que tout devient trop silencieux… alors le Givrebois se lève. Sa peau est dure comme l’écorce, ses yeux brillent comme des braises blanches, et ses cornes de glace lacèrent le ciel.
Un garçon avala sa salive. — Et… et il mange les gens ?
Marnak hocha la tête, très lentement. — Il n’a pas besoin de manger… mais il aime sentir la chaleur des vivants se briser sous ses doigts. Ceux qu’il attrape se figent sur place, comme changés en statues de glace. Certains disent qu’il murmure aux arbres de les enfermer dans des étreintes de racines pour que personne ne retrouve jamais leurs corps.
Il jeta une bûche dans le feu, et un crépitement sec fit sursauter les enfants. — Souvenez-vous de ceci : si la forêt se tait, partez. Si le vent s’arrête, courez. Et si jamais vous voyez des traces étranges… ne suivez jamais leur direction.
Une longue pause s’installa. Puis Marnak, les yeux plissés, ajouta : — Je ne raconte pas ces histoires pour vous faire peur… mais parce que moi, je l’ai vu. Une fois. Et je sais que le Givrebois existe.