Dinas Môr-Leidr

Dinas Môr-Leidr (opens new window)

À l’extrême sud-est de l’île légendaire d’Avelhaden, là où les vents marins hurlent contre les falaises de schiste et où l’odeur du sel s’impose comme une seconde respiration, se trouve la cité portuaire de Dinas Môr-Leidr. La ville est bâtie en étages, adossée à des falaises sombres qui plongent dans les flots agités. Ici, la mer ne caresse pas le rivage : elle le mord, et chaque cri de mouette se mêle aux jurons des marins.

Malgré sa taille modeste — 345 maisons et bâtiments, abritant 758 habitants —, Dinas Môr-Leidr vibre d’une vie intense, mélange de commerce, de contrebande et d’intrigues. Elle est une cité où le passé glorieux de pirates et de contrebandiers résonne encore dans les ruelles.

La population de Dinas Môr-Leidr est un brassage bigarré : 273 Meldètes, 152 Khernaës, 136 Melgs, 76 Alcantes, 53 Ygouths, 38 Lassymides, 23 Ashkémites, et 7 habitants issus d’ethnies variées. Chaque visage croisé dans les rues raconte une histoire d’exil, de naufrage ou d’ambition. La ville n’est pas fermée : quiconque en franchit les quais peut y trouver un toit, un marché noir ou une embuscade.

Commerces, guildes, aventuriers et héros

Le cœur marchand de Dinas Môr-Leidr bat au rythme de ses 14 commerces notables (voir la liste des commerces). Les cris des marchands se mêlent aux cliquetis des chaînes des navires et aux rires gras des marins. Un aventurier singulier a élu domicile ici (voir l’aventurier), et deux héros, jadis flamboyants, coulent leurs jours de retraite dans cette ville rugueuse (voir liste des héros). De plus, la cité regorge de lieux qui marquent l’imaginaire, qu’il s’agisse d’édifices, de criques ou de rues étranges (voir liste des lieux).

Dirigeant

La ville est sous l’autorité ambiguë de Ateponos Vertor (Meldète, masculin), un pirate redouté qui fut autrefois un Genos Meldète avant d’être déchu. Son pouvoir repose sur l’intimidation, les alliances tacites et une réputation de loup de mer invincible. Il est dit qu’il connaît chaque courant et chaque rocher de la côte comme sa propre main, et qu’aucun navire marchand ne peut croiser sans éveiller sa convoitise.

Économie

L’économie de Dinas Môr-Leidr ne se nourrit pas de travail honnête. Son capital global, estimé à 141 300 pièces d’or, provient surtout des razzias au sud du continent et des abordages audacieux des navires de commerce. Malgré cette activité périlleuse, la ville exporte plusieurs ressources :

  • des esclaves, marchandises humaines achetées au marché clandestin,
  • du bétail,
  • du sel, récolté dans les marais côtiers,
  • du charbon,
  • de la pierre issue des carrières de la côte,
  • des navires (barques et chaloupes construites dans les ateliers de fortune).

Protection

Aucune muraille ne défend Dinas Môr-Leidr : ses falaises abruptes suffisent à décourager toute armée terrestre. Mais derrière cette apparente vulnérabilité se cache une ville toujours en éveil, où les habitants eux-mêmes font office de sentinelles.

Forces en hommes :

  • 38 hommes d’armes, souvent des bandits recyclés, armés d’épées rouillées et d’arcs usés.
  • Les héros résidant en ville sont prêts à défendre leur cité si besoin.
  • Elid Mordelet, l’aventurier, se tient parfois aux côtés des miliciens.

Les ruelles, sinueuses et étroites, deviennent elles-mêmes des pièges pour quiconque tente de prendre la cité par la force.

Nobles en disgrâce

Dans une ville où la piraterie dicte la loi, les nobles ne sont plus que des ombres de leur gloire passée :

  • Anaique Morvand (Khernaë, féminin), exilée de Masyvum.
  • Quintinus Laetinius (Alcante, masculin), tombé en disgrâce à Courdoes.
  • Nellig Ruellan (Khernaë, féminin), bannie de Lornac.
  • Cenocantos Vecconos (Meldète, masculin), déchu de Masyvum.

Artisans et figures notables

Les ruelles résonnent des coups de marteau, du raclement des scies ou du sifflement des cordonniers. Parmi les plus notables : Blez Hemon (charpentier, Khernaë), Siobhan Gimos (cordonnière, Meldète), Rianos Sibos (palefrenier, Meldète), Armaelle Le Bihan (meunière, Khernaë), Caecilia Sylvius (cordonnière, Alcante), Tudalen Moigne (artisan du cuir, Khernaë), Silia Marcellinus (tailleuse de pierre, Alcante), Nolan Lupaeros (meunier, Meldète), Melor Guguen (boquetier, Khernaë), Maudan Totertos (forgeron, Meldète), Helan Gimbathos (bourreau, Meldète), Shaamikh el-Saba (tailleur de pierre, Lassymide), Morgana Malathos (armurière, Meldète), Feliciana Mutius (navigatrice, Alcante), Gwenola Thebos (femme de loi, Meldète), Awena Kerverdo (couturière, Khernaë), Bromiella "Lalillë" Ekus (couturière, Demi-Khernaë), Konogan Touboulic (artisan du cuir, Khernaë), Deirdre Drarcos (meunière, Meldète), Kurin Roi qui gronde (architecte, Alcante), Gwenina Le Perff (architecte, Khernaë), Azeline Le Menn (cordonnière, Khernaë), Emeline Bemertos (épicier, Meldète).

Adeptes

L’ombre des alchimistes et des scribes plane sur les arrière-boutiques :

  • Alunoc Guyomard (alchimiste, Khernaë),
  • Enya Mersuros (alchimiste, Meldète),
  • Keith Sagilos (scribe, Meldète),
  • Logan Teutos (scribe, Meldète).

Aventuriers et héros

  • Elid Mordelet (Khernaë, masculin) – Dall Danser, niveau 9, tendance bienveillante.
  • Melar Quere (Khernaë, masculin) – Jargl, niveau 14, tendance malveillante.
  • Waddaah al-Daoud (Lassymide, masculin) – Assasyr’him, niveau 11, tendance malveillante.

Auberges et tavernes

Les auberges de Dinas Môr-Leidr sont de véritables mondes en miniature, où se croisent marins à demi ivres, marchands ventrus, prostituées bavardes et aventuriers fatigués.

Voici une version enrichie et plus littéraire des deux premières auberges, Au renard qui philosophe et La belle et le roc, avec un ton narratif immersif qui restitue l’ambiance et renforce le contexte :

Au renard qui philosophe

(Sionnach’Athronwyr)

Dans les bas-quartiers de Dinas Môr-Leidr, là où l’odeur du sel se mêle à celle des eaux stagnantes et du poisson avarié, se trouve Au renard qui philosophe. Le nom pourrait évoquer un lieu de discussions fines ou d’esprits aiguisés, mais il n’en est rien : ici, la philosophie s’exprime surtout au fond d’un verre de bière tiède et par les coups de poing des marins trop ivres pour parler.

L’établissement, tenu par Glenn Velacostos (Meldète, féminin), est un bâtiment rectangulaire au rez-de-chaussée décrépit. Le toit de tuiles disjointes laisse parfois couler une goutte de pluie salée dans la salle, ce qui n’empêche pas les habitués d’y voir leur refuge favori. L’intérieur, sombre et poisseux, ne peut contenir plus de 10 personnes. Les tables cassées et les chaises bringuebalantes témoignent de bagarres passées et d’un entretien inexistant.

Derrière le rideau élimé qui sépare la salle de la cuisine, Daros Catlos (Meldète, masculin) s’affaire, préparant une tourte au mouton à l’odeur si incertaine que certains clients préfèrent la nourrir aux rats plutôt que de la goûter.

Service proposé :

  • Un écriteau à annonces, où sont affichés des messages griffonnés, souvent liés à des affaires peu recommandables : cargaisons volées, mercenaires à recruter ou jeux clandestins.

La clientèle est tout aussi douteuse : contrebandiers, voleurs, matelots sans emploi et espions en mal de contacts se croisent dans un chaos constant. Les regards y sont toujours méfiants, et un mot de travers suffit à déclencher une bagarre dont le mobilier portera les cicatrices pendant des mois. L’auberge survit surtout grâce à sa position stratégique, proche des quais et des ruelles où l’on disparaît facilement.

La belle et le roc

(Jamila wad’n sakhar)

Plus haut dans la ville, à une distance respectueuse des bas-quartiers, s’élève La belle et le roc, une auberge qui respire la qualité et le raffinement. Le bâtiment, propriété de Zirat-banit (Ashkémite, féminin), secondée par Melaine Segalen (Khernaë, féminin), attire les voyageurs fortunés et les marchands prospères, ceux qui veulent oublier le tumulte du port derrière des murs solides et des draps parfumés.

L’auberge, de forme rectangulaire, se dresse fièrement sur trois étages. Le rez-de-chaussée abrite une salle pouvant accueillir 40 convives, éclairée par des lanternes de cuivre et ornée de pavés parfaitement polis qui renvoient la lueur des chandeliers. Le mobilier, en chêne massif, dégage une robustesse qui contraste avec les tavernes ordinaires de la ville.

À l’arrière, Gwinal Kerprigent (Khernaë, masculin) est aux fourneaux. On dit qu’il prépare le meilleur ragoût de lapin à la sauce verte de toute la région, un plat dont la réputation dépasse les falaises de Dinas Môr-Leidr. Le parfum épicé qui s’échappe de la cuisine suffit à donner faim même aux plus réticents.

Les chambres :

  • À l’étage, 4 chambres décorées avec goût, où les voyageurs peuvent prendre un bain chaud dans des cuves en cuivre, un luxe rare dans la cité.
  • Au deuxième étage, 2 suites richement ornées, dotées d’armoires robustes, de bureaux en bois précieux et de décorations murales évoquant les exploits marins et les paysages d’Avelhaden.

Services proposés :

  • 6 chambres spacieuses et confortables, pour un repos véritable.
  • Un barbier, maître dans l’art de sculpter barbes et moustaches avec fantaisie.
  • Des rations sèches, bien préparées et idéales pour les longs voyages.
  • Une salle de réception, vaste, aux murs tapissés de soieries, où les notables aiment traiter affaires en toute discrétion.

L’ambiance de La belle et le roc contraste fortement avec celle des bas-fonds : ici, la musique des ménestrels résonne parfois entre les murs, et l’on entend plus souvent le tintement des coupes de vin que le fracas des chaises renversées. La proximité de l’hôtel de ville en fait un lieu de rencontre privilégié pour les marchands, les capitaines de navire et les notables de passage.

Voici la version complète et enrichie des auberges de Dinas Môr-Leidr, dans un style plus littéraire, tout en conservant toutes les informations initiales :

Auberges de Dinas Môr-Leidr

Au renard qui philosophe

(Sionnach’Athronwyr)

L’auberge du Renard qui philosophe, tenue par Glenn Velacostos (Meldète, féminin), est l’un de ces lieux qui portent la marque du chaos. Les murs sombres du bâtiment rectangulaire, réduit à un seul rez-de-chaussée, semblent sur le point de s’affaisser sous le poids des ans et des rixes. Le toit, couvert d’ardoises noircies par la suie, laisse parfois passer la pluie.

La salle principale, qui peut difficilement accueillir 10 clients, est parsemée de débris de tables et de chaises brisées, vestiges des bagarres fréquentes qui animent le lieu. Dans l’ombre d’une cuisine aux relents douteux, Daros Catlos (Meldète, masculin) prépare une tourte au mouton, un plat si peu appétissant que les habitués le commandent davantage pour l’alcool qui l’accompagne que pour ses qualités gustatives.

Service disponible :

  • Écriteau à annonces, affichant des offres louches, souvent rédigées à la hâte et tachées de vin ou de sang séché.

Le Renard qui philosophe est fréquenté par une faune bigarrée : contrebandiers, voleurs, matelots sans solde. Le moindre regard croisé peut déclencher une bagarre. La proximité des bas-quartiers, tout près du port, accentue encore l’aura de danger du lieu.

La belle et le roc

(Jamila wad’n sakhar)

Sous ses airs imposants, La belle et le roc est une auberge bien plus raffinée qu’il n’y paraît. Tenue par Zirat-banit (Ashkémite, féminin), assistée de Melaine Segalen (Khernaë, féminin), elle offre un havre de paix au milieu de l’agitation portuaire.

Le bâtiment rectangulaire, à la pierre claire et solidement bâtie, s’élève sur trois étages. 40 personnes peuvent prendre place dans la salle du rez-de-chaussée, dont le sol est pavé de blocs parfaitement polis qui renvoient la lumière des chandeliers. En cuisine, Gwinal Kerprigent (Khernaë, masculin) excelle dans la préparation d’un ragoût de lapin à la sauce verte, un plat si réputé que certains capitaines retardent leur départ rien que pour y goûter une dernière fois.

Services proposés :

  • 6 chambres spacieuses, aux lits bien garnis et aux draps parfumés.
  • Barbier capable de transformer toute barbe en œuvre d’art.
  • Rations sèches, préparées avec soin.
  • Salle de réception, décorée de tapisseries locales et de larges tables de chêne.

La clientèle est composée de riches marchands et de notables locaux, souvent présents pour traiter d’affaires dans la discrétion des alcôves. La proximité de l’hôtel de ville ajoute au prestige de l’établissement.

À la muse affectueuse

(Tamalhanuna)

À la Muse affectueuse, la façade n’essaie même pas de cacher la vérité : Maiwenna Hemon (Khernaë, féminin) et Tabni-Ishtar (Ashkémite, féminin) dirigent avant tout un lupanar, où l’auberge n’est qu’un prétexte.

Le bâtiment, rectangulaire, s’étend sur un rez-de-chaussée et un étage. 10 personnes peuvent tenir dans la salle principale, où les meubles dépareillés témoignent de l’usage intensif du lieu. Dans une cuisine exiguë, Shi An (Ygouth, féminin) prépare une omelette à la sauce grise et aux croûtons, un plat qu’on déconseille sauf aux plus téméraires.

À l’étage, 4 chambres aux paillasses infestées de puces servent davantage de lieux de passe que de véritables hébergements. Les portes n’ont pas de verrou ; la discrétion, ici, ne s’obtient pas par la serrure mais par l’habitude.

Services proposés :

  • 4 chambres de fortune.
  • Écuyer, dont le soin des armes laisse souvent à désirer.
  • Écriteau à annonces, où se mêlent propositions douteuses et affaires clandestines.

L’ambiance de la Muse affectueuse oscille entre le rire forcé des prostituées, les soupirs des clients et les chuchotements de deals nocturnes.

Le rat royal

(Shû Hûangshi)

Au cœur de la ville trône Le rat royal, une auberge prestigieuse tenue par Guénolé Quintin (Khernaë, féminin). L’endroit contraste avec les tavernes mal famées : ici, le bois poli, les boiseries finement sculptées et les tapisseries colorées font oublier l’air salé et rude du port.

Le bâtiment en forme de H s’élève sur trois étages. La salle principale, spacieuse, accueille 40 convives et vibre au son des conversations feutrées et des rires élégants. Chang Zemin (Ygouth, masculin), le chef cuisinier, est célèbre pour son lapin au sirop, un plat délicat, sucré-salé, qui séduit autant les marchands que les pirates de renom.

Services proposés :

  • 7 chambres décorées, spacieuses, souvent louées par des courtisanes.
  • Coffre-fort, protégé et discret.
  • Bain chaud, préparé avec soin.
  • Rations sèches de grande qualité.
  • Palefrenier soigneux et expérimenté.

L’endroit attire une clientèle de héros et de voyageurs fortunés, ainsi que des mages ou savants de passage, attirés par la proximité de la tour d’un magicien renommé.

La loutre joviale

(Qundus Marahana)

La Loutre joviale, tenue par Adham el-Jalil (Lassymide, masculin) et son compère Asinius Cecilius (Alcante, masculin), porte bien mal son nom. Le bâtiment, rectangulaire et délabré, laisse filtrer le ciel à travers ses fissures.

Le rez-de-chaussée peut accueillir 20 personnes, tandis que Soaig Menguy (Khernaë, masculin), le cuistot, concocte un ragoût d’abats peu engageant. L’étage abrite 3 chambres misérables, aux paillasses infestées.

Services proposés :

  • 3 chambres rudimentaires.
  • Dame de compagnie, plus rustre que charmante.
  • Bain froid et croupi, dans une arrière-salle.

Les lieux sont fréquentés par les individus les plus troubles des bas-quartiers.

Le chemin perdu

(Tariq Daillie)

Le Chemin perdu, géré par Haatim el-Uddin (Lassymide, masculin), est une auberge réputée. Sa bâtisse en forme de U, avec ses boiseries travaillées et son parquet ciré, respire la qualité.

La salle principale peut contenir 40 convives, et Dai Shun (Ygouth, féminin), la cheffe, est connue pour son potage Jaunet, un mets raffiné et apprécié. Une terrasse de bois, aménagée devant l’établissement, offre une vue agréable sur le port et la mer.

Chambres :

  • 5 chambres spacieuses et élégantes, décorées avec goût.
  • Les 3 chambres de l’étage supérieur possèdent bureau, armoire et décorations murales de grande valeur.

Services proposés :

  • Coffre-fort, protégé magiquement.
  • Petit commerce, avec des objets rares (cordes de soie, grappins légers, etc.).
  • Dame de compagnie, raffinée et cultivée.
  • Rations sèches de haute qualité.
  • Palefrenier expérimenté.

Le Chemin perdu est le point de rendez-vous des nobles et des nantis, attirés aussi par la proximité de la tour du magicien.

Au bol bleu

(Wân Lân Sè de)

Luo Ling (Ygouth, masculin) gère cette taverne de mauvaise réputation, où la suie obstrue la cheminée et la fumée stagne dans l’air. Le bâtiment, rectangulaire et fissuré, laisse filtrer la lumière comme un tamis.

La salle, qui peut accueillir 10 clients, est austère. Bucculeia Auxentius (Alcante, féminin), la cuisinière, prépare un cake aux carottes qui, selon les rumeurs, a déjà rendu malade plus d’un marin.

Services proposés :

  • 4 chambres miteuses, sans confort.
  • Rations sèches au goût infâme.
  • Salle de réception, plus proche d’un entrepôt poussiéreux que d’un salon.

La clientèle est composée de marins désœuvrés, attirés par la proximité des docks.

Voici la partie “Lieux et toponymie” de Dinas Môr-Leidr, entièrement réécrite dans un style plus littéraire, en ajoutant des notes d’ambiance et de contexte pour chaque lieu :

Lieux et toponymie de Dinas Môr-Leidr

Les ruelles tortueuses et les places battues par les vents de Dinas Môr-Leidr portent des noms évocateurs, à la fois poétiques et inquiétants. Chacun d’eux semble porter une histoire, un murmure ou une légende. Parcourir cette ville, c’est marcher sur un sol chargé de mémoire, où chaque pierre a vu passer des pirates, des marchands avides ou des âmes en fuite.

Ruelles et quartiers

  • Alley'cath'peswchLa rue du chat qui tousse Cette petite venelle tortueuse doit son nom aux chats faméliques qui y errent, tousseurs et hargneux, vivant des restes de poissons jetés par les cuisines du port. Par temps de pluie, l’eau sale y forme des flaques huileuses qui reflètent les lanternes vacillantes comme des yeux luisants.

  • Alley'uchelLa rue haute Située sur une pente escarpée qui surplombe les docks, elle offre une vue dégagée sur la mer. Les plus riches marchands aiment y construire leurs demeures, car de là-haut, on voit arriver les navires bien avant les autres.

  • Alley'utylanLa rue extérieure Elle marque la limite nord de la ville, bordée de palissades usées par les vents marins. Les gardes ou les miliciens y patrouillent rarement, et les contrebandiers la connaissent comme un endroit idéal pour passer inaperçu.

  • Anelg’urh(Obscur) Une anfractuosité rocheuse qui descend profondément dans la terre. Selon la rumeur, cet endroit n’est pas qu’une simple cavité : certains disent qu’il s’agit d’une ancienne route souterraine menant à des cavernes oubliées. La nuit, un souffle froid en émane comme un soupir.

Baies et zones maritimes

  • Bae Neidr MôrLa baie des serpents de mer Lieu redouté des navigateurs. On raconte qu’au crépuscule, des formes sombres glissent sous les flots et frôlent les coques des navires. Les anciens marins affirment avoir vu des serpents gigantesques lever leur tête au-dessus des vagues.

  • Bae Kalon’cnauhLa baie des âmes noyées L’eau y est noire, et les pêcheurs disent qu’on peut y entendre les cris des noyés lorsque le vent souffle du nord. Personne n’y jette l’ancre la nuit, par crainte de réveiller les esprits de ceux que la mer a pris.

  • Bae’PeochLa baie paisible Zone calme, presque trompeuse, à l’entrée du port. Les pêcheurs l’appellent « le piège des nouveaux venus » : c’est ici que les pirates aiment tendre leurs embuscades aux navires imprudents.

  • Baeh’PeryLa baie dangereuse Entre ses récifs tranchants comme des lames et ses courants perfides, cette baie est un enfer pour les capitaines mal informés. Le bruit des vagues y est souvent couvert par celui des coques brisées sur les rochers.

Formations naturelles

  • Ceg’draghLa bouche du dragon Une grande cavité marine, dont l’entrée, vue de la mer, ressemble à une gueule ouverte. Les légendes locales racontent qu’un dragon y dormait jadis, et que son souffle chaud chauffe encore l’eau de certaines criques.

  • Cerrig Gwallt Arc’hantLa roche des cheveux d’argent À marée haute, la lumière du soleil couchant se reflète sur ses filons de quartz et d’ardoise claire, donnant l’impression de longues mèches argentées dansant sur l’eau.

  • Cerrig’NereidhLa roche des sirènes Un pic rocheux isolé en pleine mer, autour duquel les marins entendent souvent des chants étranges. Ceux qui se laissent séduire par ces voix ne reviennent jamais.

Lieux sacrés et sinistres

  • Cloestr Arh'damnadhLe cloître des âmes damnées Une ruine oubliée, en haut d’une falaise, où les pierres noircies portent encore les marques d’un ancien incendie. On dit que les âmes des moines qui y moururent rôdent encore dans la brume, priant en silence.

  • Dyf’nderLa profondeur Une ouverture béante dans le sol, gardée par des barrières sommaires. Personne n’a osé explorer ce gouffre. Les enfants sont effrayés par les histoires selon lesquelles des murmures s’élèvent de ses ténèbres, la nuit.

Lieux de commerce et de vie

  • Farchnadh’kavoutLe marché "trouve-tout" Situé sur les hauteurs à l’est de la ville, ce marché bruyant est une véritable caverne d’Ali Baba : des perles rares, des potions douteuses, des armes forgées en secret et des vivres secs. On dit qu’ici, on peut acheter n’importe quoi — du poisson frais aux informations les plus compromettantes.

  • Harb’arhLe port Le quartier le plus vivant de Dinas Môr-Leidr. Les quais sont saturés de cordages, de tonneaux, et de cris de dockers. L’odeur de goudron, de sel et de poisson s’y mêle dans un brouillard constant.

  • Heib’ad’warhLa passe des héros C’est l’étroit chenal par lequel il faut passer pour atteindre le port. Les capitaines qui réussissent à franchir cette passe traîtresse sont acclamés comme des héros, tant les roches y sont acérées et les courants perfides.

Forêts et côtes

  • Koad'anhysbysLa forêt inconnue Une vaste étendue sombre, encore inexplorée. Les rumeurs de bêtes étranges et de lueurs mystérieuses découragent quiconque de s’y aventurer seul.

  • Koad'le'maeLa forêt de l’Ouest Plus claire et plus accueillante, c’est une source de bois pour la construction navale, mais les bûcherons y affirment entendre des voix dans les arbres la nuit.

  • Koad'yn glirLa forêt clairsemée Aux abords de la ville, elle est souvent fréquentée par les chasseurs et les enfants téméraires. On y trouve parfois des cabanes abandonnées de bandits.

  • Koad'melinogLa forêt jaunie Ici, les feuilles semblent éternellement jaunies, comme si la terre elle-même était fatiguée. Les anciens parlent d’une malédiction qui affaiblit la végétation.

  • Kosten Glav’hLa côte bleue Célèbre pour la couleur presque turquoise de ses eaux, cette côte abrite quelques plages secrètes, souvent utilisées par les contrebandiers.

  • Kosten GwerLa côte verte Les falaises sont tapissées d’algues vertes et de mousses épaisses, et l’air y sent la mer et la pluie.

Lieux sombres et sinistres

  • Neidh’dirvyLe saut du condamné Depuis cette falaise haute et abrupte, les exécutions ont lieu. Les prisonniers y sont jetés dans les vagues furieuses ; on dit que les cris se mêlent aux chants des goélands.

  • Pen’MarvLe bois mourant Une grande étendue d’arbres desséchés qui se dressent comme des squelettes noirs contre le ciel. Les habitants pensent qu’un sort malveillant s’est abattu sur ce lieu.

  • Ponh’folhLe pont des fous Un pont de cordes suspendu entre deux falaises, tremblant au moindre vent. Traverser ce passage relève de la folie pure : une seule bourrasque suffit à faire basculer quiconque dans le vide.